La nuit, ce ne sont pas que les formes qui s’estompent et les couleurs qui s’annihilent. Comme pour compenser la vue, qui, par manque de lumière,
s’affaiblit, les autres sens sont avivés. Le sens du toucher s’aiguise, à tâtons nous avançons dans l’obscurité pour éviter les obstacles. Mais c’est l’ouïe qui s’éveille le plus la nuit. Elle amplifie les sons et les résonnances. [...] Le silence y est magnifié. »
Une Nuit, Trinh Xuan Than, L'Iconoclaste, 2017